Une quatrième étape difficile et sablonneuse
ERG CHEBBI - BIVOUAC MARATHON
Étape 4
Pour cette quatrième étape, la journée a été longue en terme de kilomètres mais aussi en difficultés ! Heureusement, la solidarité a encore permis aux équipages de s’en sortir et de profiter.
Après une nuit digne d’un conte des mille et une nuits puisque les équipages ont dormi dans des tentes berbères au pied des dunes de Merzouga, les raideurs se sont élancés pour la quatrième et avant-dernière étape de l’aventure. Mais avant de commencer, place au défi banco du jour pour les plus motivés : le home run. Le but : taper dans au moins une balle sur trois et l’envoyer derrière une ligne, située à quelques mètres du batteur. Pas simple pour ceux qui ne sont pas très doués en sport de raquettes. « On ne va pas y arriver mais on le fait quand même, on va juste miser moins », glisse Charlotte, de la team 216 (Rachel RICHARD / Charlotte LASSALLE - ASM BBCSO). « On veut le faire parce qu’on est là pour ça », renchérit sa coéquipière Rachel. « C’est juste pour s’amuser », confirme Caroline, de la team 221 (Audrey ASTEGGIANO / Caroline LEFAY - Thaïs).
Et de l’amusement, il y en a sur ce défi qui déclenche quelques fous rires. D’ailleurs, une fois passés, les raideurs restent pour encourager les autres. « On perd tous les bancos de toutes façons », lance, fataliste, Vincent, de la team 435 (Vincent RENAUDEAU / Tom RENAUDEAU - Roole). Tom et son père réussissent finalement leur premier banco sous les applaudissements des autres équipages. Ce ne sont pas les seuls à qui ce home run réussit puisque Vincent et son grand-père Alfred, de la team 117 (Alfred LAVAL / Vincent JULLIEN - momo), réussissent, eux aussi, leur premier défi banco depuis le début de l’aventure. Peu enthousiaste au départ, la team 336 (Marc PENA / Marie Astrid PENA - EASYPARAPHARMACIE) se laisse motiver par les encouragements des autres. Une bonne chose puisque Marie-Astrid et Marc valident le défi.
Le défi met les équipages de bonne humeur. Ça tombe bien vu la journée qui les attend ! « On a inspecté le roadbook en amont », explique Léo, de la team 459 (Léo HARRACA / Gautier MALLET). « Ça devrait aller mieux que les jours précédents », espère son coéquipier Gauthier. Véronique, de la team 134 (Rodolphe THIESSET / Véronique THIESSET - Le Rock'n Roll Snack - Guiscard), appréhende de son côté l’oued noir du jour… Son mari Rodolphe la rassure : « ça va aller ! ». L’oued noir n’est malheureusement pas la seule difficulté qui se dresse sur les pistes des raideurs. Les équipages sont donc nombreux à faire route ensemble au cas où il y ait un problème. C’est ce que font les teams 165, 166 et 242. Une bonne idée puisque Séverine et Grégory, de la team 165 (Grégory RUFFRAY / Séverine RUFFRAY), doivent bientôt resserrer les boulons de leur plaque située à l’avant de leur voiture. Un mauvais souvenir pour Séverine, qui avait dû abandonner la course pour le même problème en 2019.
Un décor digne de la savane africaine
Un premier oued noir arrive bientôt et réserve quelques sueurs froides aux équipages qui s’arrêtent en amont pour prendre la température en regardant les autres raideurs passer. Tiffany, de la team 133 (Morris MARIADAS / Tifanny MARIADAS - Héloïse coiffure), s’élance à fond et… ça passe ! « C’est ma femme ! », se félicite Morris. Chaque passage provoque des gerbes de poussière qui enfument les spectateurs, venus filmer. Rapidement, se forme un parking de véhicules qui attendent, eux aussi, de pouvoir passer. La solidarité est encore au menu de cette journée. Fabien et Vincent, de la team 226 (Fabien BLANCHET / Vincent GUERARD - CAR COGNAC CONCESSION VW), sortent leur sangle pour aider la team 355 (Serjio DA ROCHA / Anthony VEDEAU). La 355 sortie du sable, la team 226 ressort sa sangle pour l’équipage 258 (Sandrine BELLOTTO / Laura SPADANO - Garage Yvrai). Après trois étapes à sortir les pelles et les sangles, les raideurs ont pris de (bonnes) habitudes.
L’oued passé, les équipages se retrouvent dans un paysage digne de la savane africaine, bordé d’acacias au pied des montagnes. Le répit est malheureusement de courte durée puisqu’un nouvel oued se dresse bientôt face aux véhicules. Les équipages s’arrêtent avant de s’élancer. Mais finalement, plus de peur que de mal, on voit que les raideurs commencent à avoir l’habitude, ça se sent dans leur conduite. Ça passe (presque) pour tout le monde. « C’était trop simple », s’amuse Romain, de la team 141 (Jérémy BLUMZAK / Romain LALLEMAND - Vital Concept). « J’ai fait les noirs et j’ai rien eu mais là je me tanke », s’agace gentiment Charline, de la team 143 (Charline BONIVER / Anne PIRLOT - Technique voile). Marie et Yann, de la team 128 (Yann JOYE / Marie JOYE - ELITYS), sortent leurs poches à huîtres, originairement destinées à accueillir des naissains du côté de La Rochelle, d’où ils sont originaires.
Pour les détendre, rien de tel qu’un nouveau défi désert : la charentaise berbère. Les raideurs doivent lancer une babouche avec le pied et la faire rentrer dans un cerceau situé à quelques mètres. Là encore, les équipages rient de bon cœur même s’ils ne réussissent pas tous le défi. Ce n’est pas le cas de la team 144 (Pierre-Louis AVELLAN / Yoan LACAM - Mercedes Benz VI Paris IDF) puisque Pierre-Louis parvient à le faire au bout du troisième essai. « Ça c’est du coéquipier ! », se félicite Yoan.
Un festival de tankages au milieu de l’oued noir
Arrive le fameux oued noir tant redouté, celui pour lequel les équipages doivent passer, en théorie, en une demie heure. En théorie ! Car en pratique c’est bien différent… Même en voulant éviter l’oued en passant à droite, Léo et Gauthier, de la team 459 (Léo HARRACA / Gautier MALLET), se tankent. Pire, ils crèvent et doivent donc faire appel à l’assistance mécanique. Ce sera 120 points de pénalités mais les deux amis ne sont plus à ça près ! Au milieu de l’oued, c’est un festival… de tankages ! Mais la solidarité des équipages s’illustre une fois de plus : les sangles sont sorties et certains véhicules sont tirés, à la main, par les autres. À un autre endroit, les raideurs se mettent à 12 pour pousser une voiture ensablée.
Plus loin dans l’oued, les équipages organisent une sorte de rampe constituée de plaques de désensablage en mettant bout à bout les plaques pour créer un passage plus dur dans le lit de l’oued. Corine et Dominique, de la team 118 (Dominique MARCHAND / Corine MARCHAND), sont, eux aussi, bien tankés. Après de longues minutes à tenter de s’en sortir, ils décident de vider la voiture pour l’alléger en espérant ainsi sortir plus facilement. « Est-ce qu’on ne dégonflerait pas un peu ? », interroge Vanessa, de la team 276 (Sabine SIMONETTO / Vanessa PAYEMENT). C’est effectivement LA solution et ceux qui le tentent s’en sortent plutôt bien. Tant mieux, ça fait quelques équipages en moins à désensabler car les raideurs ne savent plus où donner de la tête ! Romain et Jérémy, de la team 141 (Jérémy BLUMZAK / Romain LALLEMAND - Vital Concept), réussissent à passer dans un bruit de tôle : « C’est pas vraiment dans le respect de la mécanique mais au moins ça passe ». Courage ! Plus que quelques kilomètres avant l’arrivée.
Mais l’arrivée ne signifie pas la fin de la journée car il reste encore quelques kilomètres avant le point de bivouac. Et comme si les équipages n’avaient pas eu assez de sable pour la journée, l’organisation leur a réservé un défi banco… sur une petite dunette. « À la conquête de l’oued » consiste en effet en un franchissement d’une zone sableuse. Charlotte et Rachel, de la team 216 (Rachel RICHARD / Charlotte LASSALLE - ASM BBCSO), passent sans problème. « On aurait dû miser plus », s’amusent les deux Basques. Pendant que certains s’amusent, d’autres montent leurs tentes pour une nouvelle nuit de bivouac en plein désert ! Une nuit particulièrement belle où les équipages ont même pu admirer la voie lactée. « C’est vraiment magnifique ! », s’enthousiasment Isabelle, de la team 341 (Marc BOTHOREL / Isabelle ROCHELANDET-BOTHOREL), et Laurence, de la team 356 (Nordine BOUKHECHEM / Laurence BOUKHECHEM), qui se sont éloignées du bivouac pour profiter du spectacle.