Étape 3 : les équipages passent de découverte en découverte

Déjà la troisième étape de l’aventure Bab el Raid pour les équipages qui ont progressé autour de l’erg Chebbi avant de rejoindre Rissani pour une grande chasse au trésor dans le souk.

Le réveil n’est pas facile pour tout le monde après cette première nuit en tente mais Sandrine, de la team 258 (Sandrine BELLOTTO / Laura SPADANO - Garage Yvrai), elle, a bien dormi dans sa voiture. « La prochaine fois, on prendra un matelas plus épais », souligne toutefois sa coéquipière Laura. « Dès que je me réveillais, je levais la tête pour regarder les étoiles », confie, de son côté, Lindsey, de la team 285 (Sabrina POTIN / Lindsey MALLARD). Pour Laurence, de la team 242 (Laurence CARNIS / Rudy CARNIS), ce réveil dans le désert a une saveur particulière puisqu’elle y fête son anniversaire ! « Ça change de d’habitude », s’amuse la raideuse. Certains équipages sont arrivés de nuit la veille et découvrent donc le bivouac comme Tiphaine, de la team 148 (Nicolas Lefevre / Tiphaine Lefevre - L'arche du colombier) : « C’est hyper sympa comme endroit ! », s’exclame-t-elle. « Qu’est-ce que c’est beau ! », commente aussi Laurence, de la team 356 (Nordine BOUKHECHEM / Laurence BOUKHECHEM).

Pour Lucas et Mylène, de la team 308 (Lucas COUPÉ / Mylène COUPÉ - Transports JAMET), cette nouvelle journée se fait dans la bonne humeur et en musique, sur l’air de Patrick Sébastien. « Pourvu que ça dure, la belle aventure », entend-on sur la ligne de départ ! C’est plus studieux du côté des équipages 226 (Fabien BLANCHET / Vincent GUERARD - CAR COGNAC CONCESSION VW) et 258 (Sandrine BELLOTTO / Laura SPADANO - Garage Yvrai) qui comparent leurs calculs avant de s’élancer sur les pistes. Les équipages font tout pour éviter les petites erreurs des jours précédents… qui se répètent pourtant pour certains… Après avoir traversé un village de nomades, quelques équipages se retrouvent un peu perdus. C’est le cas des teams 499, 273 et 251. Fabien et Dimitri, eux, ne se posent pas de question mais finissent par faire demi-tour face à l’évidence : ce n’était pas la bonne piste !

Encore quelques erreurs de navigation au menu du jour

Au CP2, c’est opération mécanique pour l’équipage 184 (Louis DELAITRE / Serge MARTIN - Curot Constructions), qui rencontre un problème d’essieu. Ni une, ni deux, Serge enfile sa combinaison de mécanicien pour resserrer les boulons. « Il y a pire comme paysage pour une panne », s’amuse Guillaume, leur copain de la team 183 (Laurent REGADE / Guillaume WOLFF - Transport Denoual). Il faut dire qu’en toile de fond de cette troisième étape se dressent les majestueuses dunes de l’erg Chebbi, plus communément appelées Merzouga. Mais qui dit dunes dit aussi sable… et il va donner du fil à retordre aux différents équipages qui sont nombreux à s’ensabler. Heureusement, comme les jours précédents, la solidarité est de mise. La solidarité et la prudence !

De nombreux véhicules s’arrêtent pour prendre une autre piste et ainsi éviter de se tanker comme Flavien et Lucie, de la team 224 (Flavien MANSO / Lucie EYBERG) : « On a dû faire appel à l’assistance mécanique hier donc on n’a pas envie de se retrouvé de nouveau ensablé aujourd’hui », explique Flavien. Ils ont raison car on assiste bientôt à un véritable festival de tankages ! Il y en a de tous les côtés et les raideurs ne savent plus où donner de la tête pour s’aider et sortir de l’oued. Un oued dans lequel ils n’auraient d’ailleurs jamais dû se retrouver ! « On aurait dû être à côté », explique Isabelle, de la team 341 (Marc BOTHOREL / Isabelle ROCHELANDET-BOTHOREL). Avec Sabine, de la team 302 (Francisco BERNARDO / Sabine BERNARDO), et Laura, de la team 327 (Sammy FOUQUERE / Laura GRIGNON - Crédit Agricole), elles refont le trajet sur le roadbook pour déterminer là où elles se sont trompées.

Au défi désert du jour, c’est l’occasion de se recaler avec les autres équipages pour envisager la sortie direction Rissani et son souk. Avant cela, chaque équipage doit tirer à l’arc et mettre une flèche sur deux dans la cible postée à dix mètres. Pour arriver à Rissani, il faut encore traverser un oued que les équipages franchissent finalement plutôt bien. « Les pilotes ont analysé et observé le terrain et ça fonctionne bien », se félicite Tiffany, de la team 133 (Morris MARIADAS / Tifanny MARIADAS - Héloïse coiffure). D’autres en revanche ont moins de chance mais peuvent toujours compter sur les bras des copains ! À l’arrivée, les équipages affichent souvent une mine ravie : « c’était plus facile qu’hier », confie Nicolas, de la team 194 (Marion BRESOLES / Nicolas BRESOLES). « Hier on a fini premiers de l’étape donc le but c’est de faire aussi bien aujourd’hui », explique de son côté sa femme Marion, qui reconnaît : « en même temps, c’est la deuxième fois qu’on fait le Bab, on n’est pas tout à fait en terrain inconnu ».

Immersion dans la culture marocaine

Le souk non plus n’est pas inconnu au couple qui, comme les autres équipages va devoir l’arpenter en long, en large et en travers pour en découvrir les méandres et les secrets ! C’est le défi Bab du jour, intitulé « La caverne d’Ali Baba » et qui consiste en une sorte de grande chasse au trésor à travers les dédales et les odeurs si particulières de l’authentique souk de Rissani. Si certains la jouent solo, d’autres se font aider par des habitants de la ville. C’est le cas de Marc, de la team 137 (Marc LAURENT / Julie LAURENT), qui retrouve le Marocain qui l’avait déjà aidé lors de sa précédente participation au Bab el Raid, en février 2020 ! Si Marion, de la team 298 (Marion POMMIER / Jean-Maxime LIERE), redécouvre avec plaisir le souk, c’est « une découverte totale » pour son coéquipier Jean-Maxime. « Une découverte complète » également pour Céline et Nicolas, de la team 225 (Nicolas SEGUIN / Céline THEBAULT).

Les plus motivés arpentent le souk en courant. Il faut dire qu’il faut répondre à de nombreuses questions comme à quoi servent les boutons de rose séchées, dans quel plat traditionnel marocain retrouve-t-on de la verveine… Autant de questions qui permettent aux équipages de découvrir et de s’immerger plus en profondeur dans la culture marocaine. « Les objets ne correspondent jamais à ce que l’on croit », s’étonne Arnaud, de la team 159 (Arnaud DAVAINE / Donatien HULOT). « Heureusement que les locaux sont là pour nous aider », reconnaît Thomas, de la team 351 (Grégory LAROCHE / Thomas LAROCHE - Pyramidor). Une aide qui va jusqu’à un coup de téléphone pour expliquer à l’équipage 166 (Virginie BUTTAY / Lionel EMMANUELLO - EVIAN automobile) un mot arabe par un Marocain parlant français ! Après une heure dans le souk, les équipages sortent ravis. « C’était ma première fois dans un souk, c’est vraiment sympa », résume Maël. « C’est bien mieux qu’à Marrakech », renchérit son coéquipier Théo. « C’est impressionnant, on ne sait pas où donner de la tête », raconte Guillaume, de la team 126 (Guillaume THEBAULT / Mélina BRACONNIER). « C’est un petit souk rigolo, en plus les gens sont gentils. C’était vraiment une belle balade », conclut encore Frédéric, de la team 135 (Frédéric FRENKEL / Henri-Pierre MEILLASSOUX).

Le retour à l’hôtel se fait en milieu d’après-midi pour le bonheur des équipages qui sont nombreux à rêver d’une douche après deux jours dans le désert sans se laver ! Certains profitent de la piscine pour se délasser tandis que d’autres jouent le jeu jusqu’au bout et se prêtent au défi banco du jour, le bien nommé « Couscous de la mort ». « On est plus doués pour perdre des points que pour en gagner mais c’est pas grave », s’amuse Loïc. « C’est juste un jeu ! », relativise Arnaud de la team 330 (Nicolas GARDEREAU / Arnaud BOUILDE). Le défi ressemble au jeu Burger Quiz qui consiste à répondre à diverses questions plus ou moins loufoques ou déstabilisantes en retenant la réponse dans sa tête avant de les réciter ensuite à voix haute. À la question « voudrais-tu changer de partenaire », la réponse est spontanée : « bien sûr que non », entend-on chuchoter.