Une dernière journée riche en émotions

BIVOUAC MARATHON - ARRIVÉE
Étape 5

Après six journées dans le désert, l’aventure Bab el Raid touche à sa fin pour les 110 équipages de cette 6e édition. Six jours marqués par la découverte et des souvenirs gravés à jamais.

L’heure de la dernière étape a sonné pour les équipages de cette 6e édition du Bab el Raid. Alors, forcément, sur la ligne de départ, la nostalgie n’est pas loin… « On ferait bien durer le plaisir », confie Aymeric, de la team 151 (Aymeric MALBO / Elisabeth LEITAO). Jérôme et Julie, de la team 125 (Julie DUPOUTS / Jérôme REGNIER - Marguerite et Cie), prennent des photos « pour immortaliser le dernier départ ». « Mais on reviendra », souligne Jérôme. Avant de penser à la fin, les équipages sont bien décidés à « profiter à fond », comme Fabien et Dimitri, de la team 157 (Fabien EGAL / Dimitri FABAREZ). « On va kiffer jusqu’au dernier moment », lancent les deux amis.

Pour Alfred et Vincent, de la team 117 (Alfred LAVAL / Vincent JULLIEN - momo), l’objectif est ailleurs : « essayer de ne pas se tanker, tout en profitant des paysages ». Loan et Tristan, de la team 472 (Loan SABIRON / Tristan RAMBEAU), eux, veulent « éviter de casser la voiture ». Après quatre étapes dans le désert, il faut dire que certaines voitures sont en effet éprouvées… Ce qui n’empêche pas Maxime et Magali, de la team 113 (Magali FAGES / Maxime FAGES - GARAGE ECO ETHANOL FRONTIGNAN), de vouloir quand même passer par les derniers oueds « sinon c’est pas marrant ! ». En cette dernière journée d’aventure, certains équipages se prennent au jeu du classement, comme Laura et Sandrine, de la team 258 (Sandrine BELLOTTO / Laura SPADANO - Garage Yvrai) qui passent les oueds sans problème et s’arrêtent pour ne pas arriver trop tôt à la balise et prendre des points de pénalités.

Un dernier défi peu ragoûtant

Pour le dernier défi désert de l’aventure, l’organisation a décidé de frapper fort avec un défi sobrement intitulé « À table ! ». Mais ne vous fiez pas à l’intitulé car le défi est loin d’être une partie de plaisir puisqu’il s’agit de manger… des insectes ! Fourmis volantes, mini sauterelles, vers géants, grillons, criquets, vers à soie… Les équipages doivent tirer un dé qui détermine l’insecte – plus ou moins gros – à ingurgiter. Ils ont trente secondes pour le faire et doivent prouver que l’insecte est bien avalé en tirant la langue. Si certains appréhendent, la surprise se révèle finalement presque bonne : « Oh c’est bon ! », s’étonne ainsi Véronique, de la team 134 (Rodolphe THIESSET / Véronique THIESSET - Le Rock'n Roll Snack - Guiscard). « On dirait des croquettes », commente, de son côté Marc, de la team 137 (Marc LAURENT / Julie LAURENT).

« C’est sec », décrit de son côté Aymeric, de la team 151 (Aymeric MALBO / Elisabeth LEITAO). « Ça va, c’est grillé », détaille encore Pierre-Hugues, de la team 360 (Pierre-Hugues LAUNE / Justine DARTOIS - Finacess). Louis et Simon, de la team 195 (Simon BARYLA / Louis JOBEZ), eux, traînent un peu des pieds pour arriver à ce défi peu ragoûtant. Séverine, de la team 165 (Grégory RUFFRAY / Séverine RUFFRAY), elle, a carrément les larmes aux yeux au moment de mettre une cuiller de fourmis volantes à la bouche. « Ça va, je m’attendais à des yeux de mouton », relativise Erwan, de la team 261 (Erwan PÉRIOT / Élodie BEAUCHAMP - Atelier Face B). Certains, comme Stanislas, de la team 321 (Stanislas PAQUET / Adrien BAILLEUL - Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme du Loiret), veulent carrément tout goûter. Une fois les émotions de ce défi passées, il est temps de reprendre la piste. Un dernier oued pour la route et les équipages arrivent au terme de cette cinquième étape.

« Des souvenirs qu’on ne peut pas se faire ailleurs »

Sur la ligne d’arrivée, l’émotion mais aussi les sourires sont au rendez-vous ainsi, bien sûr que les klaxons ! « C’était une très belle expérience », résume Fabien, de la team 226 (Fabien BLANCHET / Vincent GUERARD - CAR COGNAC CONCESSION VW), premiers à arriver. Pierrick et Emeline, de la team 168 (Emeline THIESSET / Pierrick THIESSET - Maitre CoQ), arrivent en klaxonnant et montent sur la voiture. « Ce qu’on retient du raid c’est la solidarité, la bonne ambiance et le dépassement de soi », explique Emeline. « Ça crée des souvenirs qu’on ne peut pas se faire ailleurs et autrement », renchérit la raideuse qui se dit « contente mais triste aussi ». Marion, de la team 194 (Marion BRESOLES / Nicolas BRESOLES), est elle aussi émue. « On a fait de super rencontres », se félicite encore Jérôme, de la team 125 (Julie DUPOUTS / Jérôme REGNIER - Marguerite et Cie).

Les raideurs se réunissent pour faire la ola aux équipages qui arrivent sous des applaudissements nourris. La bonne ambiance évoquée par Emeline est toujours palpable. « On a traversé de très beaux paysages dans une ambiance super », souligne d’ailleurs Chloé, de la team 271 (Frederic VENAIL / Chloe VENAIL - AtelierGTO). « C’est très bien organisé, ça vaut le coup », raconte de son côté Bertrand, de la team 106 (Bertrand LE COVEC / Nicolas GUIGO - Cabinet TURKA). « Il n’y a qu’en faisant un raid comme le Bab qu’on peut voir des choses comme celles qu’on a vues », abonde son coéquipier. Comme s’il n’y avait pas suffisamment d’émotion, Florian 217 (Claire DREAN / Florian PLOQUIN) en rajoute en faisant sa demande en mariage à Claire sur la ligne d’arrivée ! Du jamais vu sur le Bab el Raid.

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Jean-luc Ginolin et Fred Leloup
ÉDITION 2023

DU 4 AU 15 FÉVRIER

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